75001 PARIS

Au cours du mois d’août de l’année 1892, une jeune fille, Juliette Dufresne, ouvrière chez Mme Guinot, couturière, 9, rue des Capucines, quittait récemment le magasin à la suite d’une discussion futile.

Quelques jours après son départ, sa patronne s’aperçut qu’on avait forcé un tiroir et qu’on lui avait volé des bijoux, de l’argent et des obligations de chemins de fer et du Gaz, pour une somme de quinze mille francs environ.

Mme Guinot alla raconter sa mésaventure à M. Delalonde, commissaire de police.

Une enquête fut ouverte ; elle amena 1’arrestation de cinq hommes et d’une femme, qui en compagnie de Juliette, se livraient à des dépenses exagérées.

Les inculpés racontèrent que Juliette était partie pour l’Algérie avec son amant, Engel.

Ruhland, juge d’instruction, chargé de cette affaire, lança contre eux un mandat d’arrêt.

L’ouvrière et son amant ont été arrêtés un matin à Alger, dans un hôtel de la rue de Chartres, où ils étaient descendus.

Ils seront  ramenés ensuite sur  Paris.


M. Prieux, secrétaire de M. Puibarand, directeur général des recherches à la Préfecture de police, a été,  victime d’un grave accident de voiture, à l’angle du pont Solférino et du quai des Tuileries (date perdue).

Par suite de la rupture d’un boulon, le brancard du fiacre occupé par M. Prieux se détacha et vint frapper les jarrets du cheval, lequel s’emballa et vint heurter la bordure du trottoir avec une violence telle que le cocher roula à terre; la voiture « ripant  » sur les rails du tramway fut littéralement culbutée dix mètres plus loin.

Des passants et des gardiens de la paix aidèrent à sortir du coffre à demi brisé M.Prieux, qui avait été grièvement blessé à la tête et à la poitrine.

Quant au cocher, sérieusement contusionné lui aussi, il a été, ainsi que son client, reconduit à domicile.


En 1920, l’Ecole PIGIER, depuis cette adresse vous envoyait gratuitement une brochure « situation ».

Vous preniez ensuite des leçons par correspondance.

Cette école était privée et avait été fondée dans le but de former les femmes et les hommes, dans le domaine du secrétariat, de la comptabilité et de la vente.

Pour l’année 1919, l’école se targuait d’avoir pu offrir 13 625 emplois à ses élèves.

L’Ecole Pigier


En 1900,  vous pouviez commander à cette adresse, un appareil en forme d’arbalète et invisible sur le corps : un nouveau bandage.

Cet appareil accepté par la Société de Chirurgie de Paris, était censé supprimer le ressort du dos et le sous-cuisse. Le malade pouvait se livrer, d’après la publicité, à tous les travaux sans éprouver de gêne. Par sa pression constante, il faisait disparaître les hernies.

Il était recommandé par les médecins et avait été breveté.


Le 01 janvier 1925 ou le 31 décembre 1924, un feu s’est déclaré à cette adresse, au quatrième étage (n’apparaissant pas sur la photo ou détruit alors que les bâtiments mitoyens comportent bien  4 étages). Le logement était occupé par M.Marise. En aidant les pompiers, M. René Noel, 33 ans, à cette époque, habitant 5 rue Tiquetonne a été légèrement brûlé aux mains.


En 1925, l’enseigne  Belle Jardinière était présente à cette adresse.
On pouvait y trouver des vêtements pour tous les temps, à destination des dames, des hommes et des plus jeunes de 16 à 18 ans.

Pour les hommes, le prix des vêtements débutait à 325 francs de l’époque alors que pour les dames, 250 francs, tarif de base.
Pour les 16 à 18 ans, les premiers prix commençaient à 209 francs pour un raglan droit (pull) et à 229 francs pour un raglan croisé.

Il y avait la possibilité de demander un catalogue.

Une autre adresse Belle Jardinière au 1 place de Clichy.

Belle Jardinière cesse son activité en 1972.

Vous remarquerez qu’après la disparition d’une enseigne, une autre s’implante à la place. Ainsi va la vie commerciale.

 A la Belle Jardinière


 A cette adresse précise, en 1886, était présente l’entreprise E.PAUBLAN.

Celle-ci vendait des coffre-forts, des serrures.

Vous pouviez obtenir un catalogue illustré sur demande, franco de port.

Cet établissement était situé non loin de la Place Vendome (320 m à pied équivalent à 5 min de temps de trajet).

En 1855, dans le journal « la Gazette des tribunaux », journal de jurisprudence et des débats judiciaires, on trouvait déjà de la publicité pour cet établissement, notamment dans la gazette du lundi 23 et mardi 24 juillet 1855…Il y a plus de 160 ans…cela fait rêver, il s’en est passé des choses…